lundi 12 août 2019

Les Puissants, Vic James

Aujourd'hui, ce n'est pas d'un seul livre que je vais vous parler, mais d'une trilogie entière. Il s'agit de la saga Les Puissants, de Vic James, publiée chez Nathan. C'est une série qui a mis du temps à me convaincre, mais je ressors finalement de ces lectures plutôt conquise. Je suis rentrée dans cet univers pendant l'hiver, en écoutant les deux premiers tomes en livres audio, au début sans grande conviction. Et j'ai en fait plutôt accroché, puisqu'au début de l'été, à l'approche de la sortie du tome 3, je me suis procuré les deux premiers tomes pour lire la saga dans son intégralité. 


Ces romans forment une dystopie à l'univers très inventif. Les Puissants, aussi appelés les égaux, ce sont des humains dotés de pouvoirs, notamment de persuasion et de guérison, même si on se rend compte au fur et à mesure qu'il en existe en fait une plus grande variété. Ils occupent les hautes sphères de la société et du pouvoir, et les citoyens "normaux" (sans pouvoirs donc) vivent une vie à peu près normale, à cela près qu'ils sont tous obligés de consacrer dix ans de leur vie à travailler dans des villes d'esclaves. Dès le début, on suit les aventures de la famille Hadley, qui tente de trouver la meilleure solution pour rendre ses années d'esclavage le moins désagréables possible pour leurs enfants. Plutôt qu'une ville d'esclave, ils vont donc choisir de rentrer au service d'une famille d'égaux. Mais tout va mal tourner. Non seulement, le fils aîné, Luke, n'a en fait pas été retenu pour travailler sur ce domaine, et va donc être séparé de sa famille pour être envoyé dans une ville d'esclave réputée pour sa brutalité. Mais surtout, ils vont vite réaliser que leur choix n'est pas aussi sécuritaire que ce qu'ils pensaient de prime abord. Les enfants Hadley vont donc se lancer dans des activités secrètes de rébellion, chacun à leur manière, et c'est tout le système sociétal qui va être remis en question sous leurs yeux. 

Si au début, cela semble être une énième dystopie sans rien de très original, on prend vite conscience de la grande inventivité de l'autrice, et on peut saluer la construction d'un univers maîtrisé, avec des personnages bien campés et une intrigue riche, suffisamment claire cependant pour ne pas s'y perdre. En allant regarder une interview de l'autrice (disponible ici), je me suis rendu compte également de la grande intelligence dont elle a fait preuve, en établissant un parallélisme avec notre société actuelle que, j'avoue, je n'avais pas remarqué, absorbée que j'étais par ma lecture... Je vous laisse écouter l'interview pour avoir les détails. Il y en a un, cependant, qui m'a chiffonnée : un court passage concernant des migrants, qui fait évidemment référence à la crise actuelle des migrants. Si cela prolonge le parallèle de façon évidente, j'ai trouvé ce passage inutile : il n'apporte rien à l'intrigue, et apporte un propos trop politique à mon goût, qui ne trouve pas sa place dans cette trilogie. 

J'aimerais également souligner le final (que je ne dévoilerai pas, bien entendu !) : il est réellement inattendu et très réfléchi, et surtout, il évite une happy end trop évidente qui se serait avérée décevante. Au contraire, on est là sur une fin de trilogie riche en réflexions, et qui vient même en relever la saveur. 


Après cette liste de compliments, je me dois tout de même de noter un gros point noir sur cette trilogie : il s'agit de l'écriture, que j'ai trouvé très pauvre. Le style est plat, et certaines tournures ne sont pas choisies à bon escient. Cela peut certes venir de la traduction, mais je pense qu'une lecture en VO ne m'apporterait pas beaucoup plus de satisfaction sur ce point. 

Malgré tout, cela reste une lecture assez légère tout en étant plus riche que ce qu'on peut croire au premier abord, et je vous conseille vraiment de vous y plonger ! Si vous vous laissez convaincre, cliquez sur l'image ci-dessous ! 


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