lundi 5 octobre 2020

Lectures en bref - Septembre 2020

Septembre a été pour moi une période particulière, très chargée et chamboulée sur le plan personnel. Forcément, cela se ressent au niveau de mes lectures. J'ai "seulement" lu deux romans ce mois-ci, un de la rentrée littéraire : Héritage, de Miguel Bonnefoy et un roman jeunesse à paraître cette semaine : Burn, de Patrick Ness. Je vous en reparlerai dans des articles dédiés. En revanche, j'ai fait la part belle aux albums, cela faisait longtemps ! Je vous en présente quelques uns rapidement dans cette page. Et je prends le temps aussi de vous parler d'un roman lu avant l'été, mais paru ce mois-ci, auquel je n'ai pas accroché malgré ses belles promesses. 

Avant cela, le point sur les articles publiés en septembre. Le plus vu, ce beau roman de Deb Caletti, A en perdre haleine. Le moins vu, qui pourtant me tenait davantage à coeur, Phalaina, d'Alice Brière-Haquet, que j'ai également chroniqué pour le magazine Page des libraires. Vous les retrouverez en cliquant sur les photos ! 



Quelques albums...

Le plus gros coup de cœur de ce mois, c'est sans aucun doute Le dernier des loups, dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article

Sur Instagram, j'en ai déjà présenté quelques uns. Un trésor d'imagination, avec C'est mon élastique, de Shinsuke Yoshitake : un album qui rappelle l'inventivité des enfants dès lors qu'ils trouvent un objet fétiche. Un autre qui a pas mal circulé sur les réseaux : Le bon coin d'Alexandra Pichard, où il est question d'un ornithologue en mal de canard... Si l'hiver arrive, dis-lui que je ne suis pas là de Simona Ciraolo, un album sur les plaisirs de chaque saison, idéal pour aider à accepter l'hiver qui arrive.





Quelques belles découvertes :  un nouveau livre-jeu de Delphine Chedru, 99 tomates et une patate, Mon petit coin de paradis, de Barroux, le dernier Olivier Tallec, Un peu beaucoup, et Entre toi et moi de Catherine Gueguen et Reza Davland. Je parlerai plus longuement de ces albums, toujours sur Instagram. 

                            

Deux déceptions, aussi, avec le dernier Marc Boutavant : L'affaire des cookies disparus. Un abécédaire qui, à vouloir être si original, part dans tous les sens, et nous perd. Et l'album de François Roca et Fred Bernard, que pourtant j'aime beaucoup habituellement. Mais cette année, avec King Kong, ils ne m'ont pas enthousiasmée. Les tableaux sont beaux, certes, mais on a le sentiment d'être toujours dans la même chose. Quant au texte, il peine à trouver le ton juste. 


RC 2722, David Moitet

Ma lecture de ce roman jeunesse remonte à avant l'été déjà, mais j'ai voulu attendre sa parution pour vous en parler. J'avais découvert David Moitet à travers une duologie précédemment parue chez Didier Jeunesse : Les secrets de Tharanis dont je vous avais parlé par ici. Et encore une fois, j'y ai trouvé les mêmes travers, le gros défaut de cet auteur semblant être la construction des personnages. 

David Moitet signe ici un roman post-apocalyptique assez actuel, puisque la catastrophe ayant ravagé le monde tel que nous le connaissons n'est autre que le réchauffement climatique, auquel s'est ajouté un virus fulgurant. La population française s'est alors réfugiée, pour ceux qui le pouvaient, dans des abris sous-terrains, et c'est là que commence notre histoire. Oliver, qui vit dans un de ses abris, va vite découvrir que la vérité ne semble pas être celle racontée par ses dirigeants, et que peut-être il serait encore possible de survivre à la surface. Il va alors faire la connaissance de la mystérieuse Tché, qui va bouleverser ses convictions. 

Ce roman aurait pu profiter de l'actualité de cette année 2020 pour sa réussite, mais il aurait fallu pour cela qu'il présente plus de qualités. Si j'ai d'abord été amusée de cette résonance avec le virus qui nous a touchés (même si le roman a sans nul doute été écrit bien avant), j'ai finalement eu l'impression que l'auteur nous servait un roman fourre-tout, qui à force d'évoquer trop de sujets à la fois, devenait plein d'idées reçues. Il est question de réchauffement climatique, donc, mais aussi de migrants, du capitalisme effréné... Bref, trop de choses à la fois qui sont survolées, ça en perd son intérêt ! Et puis comme je le disais, j'ai encore une fois été déçue par les personnages : je les ai trouvés mal campés, les relations entre eux sont bâclées (certaines choses viennent trop vite), et les dialogues sont peu naturels. C'est dommage, parce qu'il y a de belles idées dans la création de l'univers, mais le (manque de) travail des personnages vient gâcher tout cela. 

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