lundi 29 octobre 2018

Capitaine Rosalie, Timothée de Fombelle et Isabelle Arsenault

Je vous avais parlé de titre dans mon bilan de septembre, et comme promis, j'en fais donc un article ! J'ai eu un ÉNORME coup de cœur pour le dernier livre de Timothée de Fombelle (oui, je suis un peu prévisible...) : Capitaine Rosalie, illustré par Isabelle Arsenault. Pour vous donner un peu la couleur : j'avais déjà lu les épreuves numériques de cet album, envoyées par Gallimard Jeunesse cet été, mais avant de faire ma chronique, je voulais attendre de l'avoir entre les mains, pour vous en dire plus sur les illustrations. Je viens donc de le relire, et même si je connaissais déjà le texte, m'y replonger m'a tiré une petite larme... 


Avant de vous crier mon amour pour ce livre, je vais déjà vous en dire plus. On est en 1917, dans la campagne française, dans le village où vivent la petite Rosalie, cinq ans et demi, et sa maman. La guerre obligeant, le père est au front, et la mère est contrainte de travailler de longues journées à l'usine, laissant donc sa petite fille sans surveillance. Pendant ces journées, Rosalie est confiée au maître d'école. Cachée sous les manteaux, au fond de la classe, elle dessine sur son cahier. Mais en réalité, si elle se fait si discrète, c'est parce qu'elle est investie d'une mission secrète, qu'elle entend mener à bien. Si on a envie d'en savoir plus sur cette mission, on prend également le temps de se plonger dans le quotidien difficile d'une femme restée seule pendant la guerre, avec une petite fille sur les bras. 

Le texte est extrêmement touchant : des phrases simples, mais d'une grande justesse, laissant transparaître les émotions pile poil comme il faut. On retrouve là la force de Timothée de Fombelle qui sait nous toucher en plein cœur, sans jamais tomber dans un sentimentalisme exacerbé. Et ce texte est parfaitement servi par les illustrations d'Isabelle Arsenault. On retrouve dans son trait une grande délicatesse, qui colle parfaitement à l'histoire. Les couleurs un peu passées nous aident à nous plonger dans cette page d'histoire. Si la dominante est souvent plutôt sombre, cela permet de faire ressortir la chevelure flamboyante de Rosalie, rayon de lumière dans cette vie difficile. L'émotion est donc parfaitement véhiculée aussi par l'illustration. 

Un mot aussi sur le travail de mise en page, très qualitatif. Les dessins pleine page sont forcément un régal, mais on retrouve également de nombreuses petites vignettes au fil du livre. Le texte vient alors s'enrouler autour de ces images, les intégrant pleinement à l'histoire. L'objet est vraiment magnifique : un petit livre presque carré, à la couverture cartonnée, surmontée d'un rabat au toucher très doux. Sous ce rabat, la couverture est illustrée, comme vous pouvez le voir ci-dessous, mais on ne retrouve les indications de titre et d'auteur que sur la tranche, choix graphique judicieux. 


Bref, vous l'avez compris, j'ai tout simplement adoré ce livre, et je le recommande à tous et toutes ! Il plaira aux grands comme aux petits, fera une très belle lecture du soir pour parents et enfants, et vous procurera sans nul doute beaucoup d'émotion. 

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Ce livre a été lu dans le cadre de l'édition 2018 du Challenge 1% Rentrée Littéraire

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