mardi 12 janvier 2021

L'Ordre du cygne, tome 1, Virginie Salobir

 De ce roman, déjà, impossible de ne pas noter la magnifique couverture, et il faut souligner ici le travail de qualité de Patrick Connan. Dès que j'ai vu ce bleu profond, et surtout, ces illustrations déjà riches et évocatrices, j'avais déjà très envie de découvrir ce qui se cachait entre les pages de ce livre. Ajoutez à cela qu'il est question de fantastique et de chevalerie, il n'en fallait pas plus pour me convaincre. 

Au royaume des Lacs d'Argent, la paix est fragile. Après une guerre lors de laquelle la plupart des chevaliers de L'Ordre du Cygne ont péri, il faut construire un nouvel équilibre avec les royaumes voisins. La tâche incombe aux nouveaux chevaliers qui ont à cœur de faire renaître l'Ordre, avec l'aide de leurs écuyers. Mais c'est loin d'être une tâche aisée : la violence de la guerre précédente, dont on sait peu mais dont on devine les retentissements, fait hésiter les voisins susceptibles d'offrir une alliance. Et au royaume de Malebrune, on voit d'un mauvais œil cette nouvelle génération de chevaliers, aussi son sorcier maléfique tente son possible pour les anéantir avant qu'ils ne prennent trop de pouvoir. 

Une fois passées les listes de personnages qui peuvent rebuter (mais il ne faut pas se fier à cette impression !), le ton est donné d'entrée. On est projetés dès les premières pages dans une ambiance sombre, alors que l'Ordre chevauche dans une forêt qui n'est pas sans rappeler Sleepy Hollow... La promesse du roman de chevalerie et d'aventures est tenue, la tension est palpable, et les scènes de combats sont nombreuses et bien menées. En même temps, une grande fraternité se fait ressentir entre ces chevaliers parfois maladroits, qui saura les sortir de situations difficiles. On sait que ces chevaliers sont débutants, désireux de faire leurs preuves, et on sent une grande valeur chez ces hommes et ces femmes (car oui, c'est une force, dans ce roman, les femmes aussi sont faites chevalières) aussi différents qu'ils se montrent unis. Leurs jeunes écuyers eux aussi, sont pleins d'une volonté d'apprendre et de servir, et on prend plaisir à les voir évoluer.

En dehors même des aventures que doit affronter cette bande de jeunes gens, j'ai surtout été séduite ici par la psychologie des personnages. En proposant un roman de chevalerie, il aurait été facile de ne montrer que des scènes de vaillants combats, sans s'attarder sur les personnages en eux-mêmes. Virginie Salobir évite avec talent cet écueil, en nous offrant au premier plan un couple chevalier - écuyer problématique, avec Oswald de Hohen et sa frêle écuyère Alix. Ces deux-là, deux personnalités fortes, ont du mal à se supporter, mais doivent pourtant bien composer l'un avec l'autre. Le premier est agacé par l'insolence de la jeune fille, et cette dernière ne parvient pas à percevoir les émotions de l'homme, bien cachées derrière son armure. Un duo électrique, qui donne de la saveur à ce roman, et qu'on espère bien voir grandir au fil des pages. 

C'était une très bonne surprise pour moi que ce roman, destiné aux adolescents, et qui n'a pas eu, me semble-t-il, le succès qu'il méritait. Alors fans de chevalerie et lecteurs avides d'aventure, n'hésitez plus, allez l'acheter en quelques clics à partir de l'image ci-dessous ! 



3 commentaires:

  1. Infiniment touchée de votre commentaire, merci d'avoir pris la peine de lire mon premier roman et de publier un avis dans une période de grande fatigue pour vous. Je vous souhaite une heureuse année à venir. Virginie.

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    1. Merci pour vos mots ! J'avais envie d'en parler, j'ai l'impression qu'il n'a pas vraiment eu le succès mérité, et j'en suis désolée...
      J'ai hâte de lire la suite !
      Bonne année à vous !

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  2. Merci encore de votre gentillesse. En tout cas, si ce livre est un flop monumental qui casse net ma plume, vous n'en serez pas responsable :). Quant à la suite, elle devrait paraître début avril. Je vous conseille de ne pas la lire dans une période de fragilité morale car certains aspects pourraient vous toucher(le compte twitter témoigne d'une profonde sensibilité...).

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