mardi 6 septembre 2016

Le cercle littéraire des épluchures de patates, Annie Barrows et Mary Ann Shaffer

J'ai tellement entendu parler de ce livre au titre si étrange, je l'ai tellement vu passer en caisse lors de mes différentes expériences en librairie, tellement vu chroniqué sur le web, que je me suis dit qu'à un moment ou un autre, je me devais de le lire ! Et grâce à mon été très voyage, pendant lequel j'avais vraiment envie de me détendre, c'est enfin chose faite !

Et je reconnais que je me suis régalée ! Oh certes, ce roman n'atteint pas des sommets d'intellectualisme, ni ne répond à des questions métaphysiques, mais il a le grand avantage de détendre et surtout de faire sourire. A ceux qui ne l'ont pas encore lu, je n'ai donc qu'un message à adresser : lisez-le sans plus tarder ! Ce roman (à la couverture jaune, qui plus est, pour mon édition de poche) apportera réellement un rayon de soleil dans vos vies.


Juliet, jeune auteure anglaise, semble être atteinte du syndrome de la page blanche après la Seconde Guerre Mondiale : elle n'arrive pas à trouver le sujet de son prochain roman. Mais ce syndrome de la page blanche, elle ne le ressent pas, loin de là, dans sa correspondance. Ce roman épistolaire nous présente en effet ses échanges avec diverses personnes autour d'elle : son éditeur, une amie auteure, sa meilleure amie d'enfance... Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre d'un inconnu habitant Guernesey : il lui écrit car il est tombé un peu par hasard sur un livre lui ayant appartenu, et il veut en savoir plus sur cet auteur qui lui a énormément plu. Il évoque aussi, dans sa lettre, l'histoire d'un "Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates"... Et forcément, un tel nom piquera la curiosité de notre Juliet. Une correspondance s'établit alors entre elle et les divers membres de ce Cercle, ainsi que des ennemis du Cercle.

Habituellement, je ne lis pas tellement de romans que l'on peut qualifier de "romances". Et je pensais que celui-ci était de cette catégorie. En réalité, je pense que c'est bien plus que ça, et qu'il est dommage de l'enfermer dans cette définition. Certes, il développe de belles histoires d'amitié, et même d'amour. Mais pas que ! On y apprend des tas de choses sur Guernesey, et sur le déroulement de la Guerre et de l'Occupation dans les îles anglo-normandes (positions que les allemands jugeaient stratégiques pour défendre la France). Et à côté de cet aspect historique qui soulève bien des choses difficiles, la belle histoire d'amitié et de solidarité vient toujours rendre le sourire aux personnages ainsi qu'aux lecteurs. J'irai même jusqu'à dire (déformation due aux études littéraires ?) qu'on se rapproche ici du roman d'initiation. Car Juliet, au gré de ces amitiés (et avec leur aide) qui se créent et se consolident au fil des lettres, parvient à discerner mieux encore qui elle est non seulement dans la vie, mais également comme auteure.

Certes, le dénouement est prévisible, on s'en doute en réalité presque dès le début. Mais ne serait-ce que par qu'on a tous le droit de savourer des petits moments de détente pendant lesquels on s'extasie bêtement devant un livre, ce roman vaut le détour. Il vaudrait même le voyage jusqu'à Guernesey à mes yeux... J'ai encore plus envie qu'avant d'y programmer des vacances !

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