Une conférence en amphi, vous imaginez l'ambiance ? Non, pas un cours magistral, ces monologues ennuyants tant pour les professeurs que pour les étudiants (qui sont d'ailleurs souvent peu nombreux). Non, je parle bien d'une conférence. Donnée par des intervenants extérieurs, à la quelle vos professeurs vous obligent à vous rendre, tout ça tout ça. Il y a différents types de public. D'abord, les étudiants qui auraient préféré rester dans leur lit. Ils n'écoutent pas un mot de ce qui se dit là, en bas, sur l'estrade, car ça ne les intéresse pas le moins du monde. Puis, il y a les moyennement intéressés. Ils sont au fond, les premiers ayant occupé massivement les rangs du milieu (et puis les premiers rangs, non merci, faut pas pousser non plus). Enfin, il y a ceux qui sont passionnés, qui boivent littéralement les paroles des intervenants (à tel point qu'ils sont capables d'en faire un article de blog). Ces étudiants là sont une espèce rare, mais ils existent tout de même. Quand on cherche bien, on en trouve quelques spécimens. Ici, une quinzaine.
Aujourd'hui, on nous raconte l'histoire d'une revue, d'un collectif d'auteurs, d'une maison d'édition. Inculte. Non, ça ne veut pas dire qu'ils ne savent rien. Ni d'ailleurs que, par antithèse, ils sont archi-savants. En fait, c'est simplement pour dire que même s'ils s'intéressent à des sujets très variés, ils ne prétendent pas tout en dire ni même tout en savoir. Ils écrivent ce qu'ils pensent, ce que le sujet leur inspire, et la plupart oublient les grands penseurs qui ont pu écrire avant eux. Certains, même, avouent ne pas les connaître.
Une revue, donc. Reconnaissable par des dessins pour le moins étranges : un hot-dog au serpent, l'arrière-train d'un scarabée... Des romans aussi. De la littérature contemporaine, des pépites trouvées au fil d'innombrables recherches et autres rencontres. Ils sont censés donner des clés de lecture pour le monde d'aujourd'hui. A l'image de ce gros pavé qui explique comment un écolier juif de dix ans peut se dresser en une réplique d'Hitler. Ou cet autre, un tout petit peu moins gros, qui fait la peinture du périphérique londonien. Des essais aussi. Toujours dans l'idée de donner à voir des pensées autres que celles que diffusent allègrement les médias français.
Des livres inconnus qui font connaître d'autres inconnus. Quoi de plus merveilleux à connaître ?
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