Pour les besoins de mon mémoire, j’ai récemment lu Les femmes qui lisent sont dangereuses,
livre que je voulais lire depuis un bon moment. Et en réalité, il en correspond
pas tout à fait à ce à quoi je m’attendais. C’est un grand livre, de la
catégorie des beaux-livres, alors que je m’imaginais un livre de format plus
classique. Et en réalité, à part l’introduction de Laure Adler et celle de
Stefan Bollmann, il s’agit surtout d’un livre à regarder plus qu’à lire.
Dans l’introduction, justement, les deux auteurs du livre
ont cherché à replacer leur ouvrage dans un contexte intellectuel et historique
bien précis. Ainsi, Laure Adler emploie une langue très lyrique qui exprime un
véritable cri du cœur envers une société restée bien trop longtemps
patriarcale, selon elle, et elle ne cache pas l’aspect féministe de ses propos.
A la suite de cela, Stefan Bollmann écrit une histoire documentée de la
lecture, qui apporte un éclairage intéressant aux tableaux qui suivent dans
tout le livre.
A la suite de cette double introduction, donc, les tableaux
s’enchaînent, représentations picturales de femmes lisant, ou simplement posant
avec un livre. A côté de chaque tableau, une analyse, qui resitue l’œuvre dans
son époque, dans la vie de son artiste, et qui donne des clés de lecture du
tableau. Ces analyses sont certes intéressantes, mais on en vient vite à des
choses qui se répètent sur ce que signifie la posture de la femme, le livre au
sein du groupe social, et tout un tas d’autres considérations.
Au final, donc, le livre est intéressant et la sélection des
œuvres est assez riche, mais le dispositif, rythmé seulement par les époques
qui s’enchaînent, est vite lassant. On tourne les pages sans réellement
s’attarder sur toutes, à part celles où les œuvres attirent vraiment l’œil.
Mais peut-être n’ai-je pas accroché uniquement par manque d’habitude de
feuilleter des beaux-livres ?
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