jeudi 13 avril 2017

Lectures en bref - Mars 2017

Bonjour à tous ! Bon, ce mois-ci je n'ai pas du tout été régulière sur le blog... Comme j'étais en plein déménagement, ça a occupé une grande partie de mon temps libre, donc je n'ai pas pu aller sur le blog, même si j'avais plein de belles idées d'articles en tête... Du coup, pour le mois de mars, je vais être obligée de faire un rapide bilan des livres lus, et de me contenter seulement de ça ! Il y a une deuxième raison à cela en fait. Même si j'ai lu pas mal de petites choses dont j'avais envie de parler, pendant ce mois de mars, il n'y a pas eu pour moi de gros coup de coeur, de livre qui a vraiment touché quelque chose en moi... Donc un format court de type bilan devrait finalement suffire... 

Sauveur et Fils - Saison 3, Marie-Aude Murail

Bon, pour commencer, j'ai lu le tome 3 de Sauveur et Fils. Depuis le temps que je l'attendais ! Du coup, je l'ai dévoré dès sa sortie. Alors, pour tout vous dire, malgré mon manque de temps, j'ai hésité à vous faire un vrai article pour ce livre. C'est vrai, après tout cette série est un de mes gros coups de coeur de l'année 2016, écrite par une de mes auteures préférées... Et pourtant, ce troisième et dernier tome trouve aussi très bien sa place ici, quoiqu'en première place de mon bilan mensuel. Pendant le roman, on se régale, comme d'habitude. On retrouve toute notre petite galerie de personnages avec émotion, car on sait que c'est pour la dernière fois. Et Marie-Aude Murail parvient très bien à laisser tous les patients de Sauveur vivre leur histoire, tout en ayant en grande partie réglé leurs problèmes. En revanche, sur le plan personnel, Sauveur rencontre des difficultés dans son histoire d'amour avec Louise, et là-dessus, la fin m'a déçue : j'ai trouvé qu'il s'en sortait un peu trop bien par rapport à ce qu'elle ressentait, et finalement je ne trouve pas que les choses se soient réellement réglées pour ces deux-là. 
Mais s'il y a un point qui est magnifiquement bien traité dans ce roman, c'est la question des attentats du 13 novembre. En effet, depuis la fin de la saison 2, on était dans une attente un peu insupportable, puisqu'on savait que Gabin devait se rendre au concert des Eagles of Death Metal le 13 novembre au Bataclan, concert qui évoque forcément en nous beaucoup d'émotions. Et là-dessus, Marie-Aude Murail a fait un coup de maître. Elle retranscrit à la perfection l'ambiance fébrile des personnages en attente de nouvelles, en attente d'informations, en attente de compréhension, ces questionnements qui se bousculent dans les têtes de chacun devant les images violentes, sans que personne ne parvienne réellement à exprimer ce qu'il ressent... Les émotions étaient maîtrisées vraiment à la perfection dans ce passage. Mais un bilan mitigé tout de même pour ce roman, alors que les deux premiers étaient pour moi des coups de coeur. 


L'Atlas des bizarreries

En mars, j'ai également découvert ce bel atlas, destiné à la jeunesse, très bien fait et très ludique. En le feuilletant, petits et grands feront de belles découvertes. Bon, inutile de l'apprendre si vous voulez réviser votre géographie, la superficie des pays, etc. Non, dans cet atlas les informations que l'on trouve sont bien plus anecdotiques. Car c'est finalement de ça qu'est fait cet atlas. Il regroupe les anecdotes les plus étranges sur des coutumes originales, des aliments dont on ne soupçonnerait même pas l'existence, des concours tous plus fous les uns que les autres. Bref, tout est dans le titre : cet atlas nous présente les bizarreries de chaque pays ! A part une ou deux choses dont j'avais déjà entendu parler, j'ai fait plein de découvertes, même si elles sont pour la plupart inutiles... 


Kidnapping au village des crottes de nez, Mrzyk et Moriceau

Ce drôle d'album est en fait la suite de Panique au village des crottes de nez, des mêmes auteurs, qui racontait l'histoire d'un paisible village de crottes de nez qui était un jour complètement chamboulé par la menace d'un doigt approchant... La famille Boulette est ici enlevée par leur ennemi de toujours : un gang de doigts. En fait, ces derniers ont besoin d'eux pour aller chercher leur coupe-ongles... Ils envoient donc les deux enfants de la famille dans un dédale de souterrains où ils rencontrent des tas de bêtes très étranges, aux noms délirants... Bref, j'adore l'humour complètement décalé de cet album ! Au premier abord, les illustrations ne m'avaient pas emballés, mais en fait, elles sont parfaites pour l'histoire et le ton de cet album. Que du bon, donc ! 


Le dimanche des mères, Graham Swift

Quand ce roman est sorti, il m'a tout de suite interpellée. Il raconte l'histoire d'une domestique qui, pendant l'entre-deux guerres, a pour amant le fils du châtelain voisin. Une histoire d'amour interdite, donc, sur cadre historique. Tout pour me plaire ! Mais dans ce roman, on ne voit se dérouler sous nos yeux qu'un seul jour de cette relation amoureuse. Une fois par an, en mars, les domestiques anglais se voyaient accorder une journée de congé pour aller visiter leurs parents. La narratrice est orpheline, elle va donc en profiter pour passer cette journée avec son amant, tout en sachant que ce sera certainement le dernier moment de liberté dont elle pourra profiter avec lui, puisqu'il doit se marier deux semaines plus tard. En fait, la narration se situe bien des années plus tard : la narratrice, âgée et ayant une vie bien remplie, revient sur ce moment qui fut un tournant décisif de sa vie. Elle explique son rapport à l'amour et au pouvoir de la classe dirigeante, et surtout, elle évoque sont amour des mots, elle qui a toujours pioché dans la bibliothèque de ses maîtres, et spécifiquement dans les romans d'aventure, qui étaient alors plutôt destinés aux jeunes hommes qu'aux femmes. Cela donne un beau roman, mais surprenant. On est loin de l'épanchement de sentiments qu'on voit dans certains livres romantiques. Ici, on se laisse porter par une écriture très travaillée et assez tendre. Il est difficile de rentrer dedans, mais le charme lointain de ce livre habite pleinement son lecteur. 


Verte, Marie Desplechin, Magali Le Huche


J'ai également découvert cette bande-dessinée, adaptée du roman du même titre, écrit il y a plusieurs années par Marie Desplechin et publié par L'école des loisirs. J'avais entendu parler de la sortie de ce titre en BD, adaptée par Magali Le Huche. Et si je n'ai pas lu les romans, j'en ai entendu dire beaucoup de bien, donc j'avais hâte de découvrir ce projet ! Et finalement, j'ai été un peu déçue. Pas par l'histoire en elle-même, ni par les illustrations. En effet, on sent une histoire très espiègle, à la fois qui cherche à faire rire, mais en même temps avec un peu d'émotion. Quant aux illustrations, il n'y a pas grand chose à en dire, si ce n'est que Magali Le Huche est une illustratrice formidable ! Les dessins sont plein de cette émotion cachée sous l'humour, le rendu est donc très agréable. Non, ce qui m'a déçue, c'est que ça allait très vite, trop vite à mon goût. On a à peine le temps de rentrer dans l'histoire, qu'elle se résout déjà, et que c'est déjà terminé, ou presque ! On en veut plus ! Je me doute que le roman n'est pas comme ça, donc j'ai bien envie de le lire, pour comparer mes impressions... A suivre ? 


FRNCK, Le début du commencement - Brice Cossu, Olivier Bocquet

Pour ma dernière découverte du mois, je vais encore vous parler d'une bande-dessinée ! Celle-ci a été une vraie récréation, elle m'a beaucoup fait rire ! Il s'agit donc de FRNCK, Le début du commencement. Et je n'ai pas fait de faute de frappe : c'est bien "FRNCK" et non pas "FRANCK"... Je vous explique dans un instant. Franck (puisque c'est quand même le vrai prénom du héros de cette BD) est orphelin, et on comprend assez vite que les familles dans lesquelles il a été placé ne lui correspondaient pas vraiment... Alors qu'un énième couple demande à l'adopter, le jeune homme décide de fuguer, et de partir à la recherche de ses parents, qu'il croit encore vivants. Le jardinier de l'orphelinat lui avoue alors que c'est lui qui l'a recueilli, et il lui explique comment aller à l'endroit où il l'a trouvé. En suivant ses instructions, Franck pénètre dans un parc d'attractions à l'abandon, qui devait figurer la préhistoire. Et c'est alors que, sans comprendre comment, il se retrouve propulsé en pleine prhstr ! Euh pardon, préhistoire. Oui, car lorsqu'il rencontre les hommes préhistoriques, il se rend compte que ces derniers parlent une langue assez proche de la nôtre, à cela près qu'il n'y a pas de voyelles. On se retrouve alors à déchiffrer des bulles où les mots sont privés de voyelles, et on essaie donc de retrouver les mots en question. Pour ma part, ce petit jeu m'a fait rire tout au long de la BD, même si pour certains passages c'était un peu difficile. C'est ce qui fait tout le charme de cette BD justement, en plus de l'humour déjà distillé dans l'histoire. Un vrai bon moment ! Dommage que ça finisse (là encore) assez vite, et qu'il faille attendre la suite, prévue pour août je crois...


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