lundi 28 janvier 2019

Lectures en bref - Décembre 2018

Faire le bilan de décembre... il serait temps non ? Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Et de toute façon, je n'ai pas tellement de titres à vous présenter, puisque décembre est un mois où j'ai assez peu de temps pour moi. 

Commençons sur du positif, avec Le marquis de la baleine, de François Place. Ce grand album m'avait interpellée à sa sortie, et ma collègue m'en avait dit beaucoup de bien. Dans cette pièce de théâtre superbement illustrée, on plonge au coeur du Minotruche, avec pour personnages : le roi Balthazar, la reine Mirabelle, et leur neveu Sigismond. Ce dernier, après de longues études à l'étranger, rend visite à son oncle et sa tante pour leur mettre une idée en tête. Lui qui rêve de grandeur, il a appris qu'à l'étranger, on voyait le royaume de Minotruche... comme un confetti ! La nouvelle est dure pour le roi et la reine, qui veulent à tout prix redonner une image de grandeur à leur pays. Sigismond va les aider à imaginer le meilleur scénario possible pour épater tous les pays voisins... Faire venir une baleine dans un pays enclavé au milieu des terres ? Tout paraît envisageable aux yeux de Balthazar et Mirabelle, pourvu qu'il y ait des danses folkloriques ! Si vient de leur "Sigi" adoré, c'est qu'elle est bonne ! 


On l'aura compris, François Place manie ici l'humour absurde, à la perfection. Il y a derrière tout cela une forme de critique tout en douceur, mais bien présente tout de même. L'écriture théâtrale est un régal à lire, elle donne un dynamisme et une vivacité impressionnants au texte. On a envie de se mettre à déclamer. Cet album est un bijou à découvrir à plusieurs, à lire à voix haute en famille ou entre amis, pour se régaler. 


En décembre, j'ai également lu le roman S.T.A.G.S de M.A. Bennett. Greer fait sa rentrée en pensionnat dans un lycée très huppé, pour lequel elle a reçu une bourse au mérite. Ne venant clairement pas du même monde social que la plupart des élèves, elle a beaucoup de mal à s'intégrer et le vit mal. Aussi, quand elle reçoit une invitation à un week-end de chasse, tir et pêche, chez Henry de Warlencourt, le garçon plus populaire du lycée, elle saute sur l'occasion. Mais ce week-end qui avait l'air d'un rêve va en fait tourner au cauchemar...


Je n'ai pas été très emballée par cette lecture... C'était divertissant, mais tout étais assez gros et caricatural, donc ça ne m'a pas marquée plus que ça. Et la fin m'a déçue, car finalement on revient plus ou moins à la situation initiale, même si elle est inversée... Je n'en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler, évidemment, mais cette fin m'a un peu gâché la lecture, je dois dire.  


J'ai également lu Dix jours avant la fin du monde, de Manon Fargetton. Ou plutôt, essayé de lire... C'était le premier livre de cette autrice que je lisais, mais je n'ai pas été emballée. A tel point que j'ai abandonné ma lecture au bout d'une centaine de pages, car je m'ennuyais, je trouvais ça trop plat, et je n'avais pas suffisamment d'attentes pour la suite. 

Il y est question d'une catastrophe qui commence à ravager le monde à l'autre bout de la planète : deux lignes d'explosion ont tout détruit sur leur passage, et avancent pour se rejoindre, lentement mais inexorablement. En France, les personnages savent donc que la fin du monde est proche, et chacun tente d'y faire face à sa manière, souvent bancale. 


Enfin, j'ai eu la chance de lire Asta, de Jon Kalman Stefansson, un auteur que j'avais envie de découvrir depuis un moment (depuis la sortie de D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, pour être exacte). Dans Asta, l'auteur nous raconte des tranches de vie en Islande. On y rencontre Sigvaldi et Helga, qui décident de nommer leur fille Asta, "amour" en islandais. Et pourtant, dans la vie de ces personnages, l'amour n'est pas très présent. Sigvaldi se remémore sa vie passée, et considère les erreurs qu'il a pu faire, les incompréhensions qui l'ont habité. Dans le même temps, nous suivons aussi Asta, devenue une jeune fille compliquée, qui tente de se débattre tant bien que mal à travers sa vie. 

L'écriture est à la fois très belle et froide, un peu sèche, comme peut l'être le climat en Islande. On s'imprègne donc très bien de l'état d'esprit de ce pays lointain et inconnu de la plupart d'entre nous. Pour autant, les sauts à travers les époques m'ont un peu perdue, et j'ai trouvé dur de retrouver son chemin à travers tous ces méandres. Asta est un de ses livres où il faut oublier sa liberté de lecteur afin de mieux se laisser emporter à la suite de l'auteur, mais je n'ai pas réussi à le faire. Ce qui n'enlève rien à ses qualités ! 

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